curiosité et émerveillement
Je suis tombé il y a quelques jours sur deux très mauvaises émissions à prétentions plus ou moins scientifiques : celle de Yann Arthus-Bertrand, dont le ton compassé de prêtre en chaire m'a donné l'irresistible envie d'aller faire des tours de périphérique en 4x4... et l'autre "Superscience" dont les effets de caméra virevoltante ont eu raison de mon estomac ! Après avoir soigné ma nausée au Single Malt, je me suis demandé ce qui distinguait fondamentalement une bonne émission de vulgarisation, comme "C'est pas sorcier", d'une mauvaise. Il me semble que la différence tient surtout au sentiment qu'on essaie de susciter chez le spectateur. S'il s'agit du sentiment de curiosité, cet élan naturel qui nous amène à chercher à comprendre le monde qui nous entoure, alors on est vraiment dans le domaine de la science. Malheureusement, il s'agit le plus souvent du sentiment d'émerveillement, certes tout aussi naturel, mais qui nous pousse davantage à l'admiration béate des mystères de l'Univers qu'à la volonté de les percer.